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Avatar de Elisabeth

Bonjour. Super de vous écouter dialoguer. Car j'aime bien vos deux approches, et je vous suis l'un et l'autre.

merci donc de cet échange entre scientifique et psychiatre.

de mon coté, HPI, maman de HPI et TSA... une 3e voix peut-être.

Alors, je peux expliquer pourquoi des diags de notre coté :

- Pour moi personnellement, cela a été pour confirmer une intuition, et chercher à comprendre si c'était cela qui expliquait mon impression d'être décalée. Les tests ont confirmé l'intuition, sans apporter d'autres aides.

- pour ma fille, aussi la recherche de la compréhension de son fonctionnement, très sensible, saut de classe à la demande de l'instit. Je sentais un problème mais pas de réponses, malgré des psychologues, une psychiatre psychanalyste à 7 ans, un psychiatre à sa demande à 14 ans.

Puis pour elle diag de TSA, suite à plusieurs hospitalisations. On ne s'y attendait pas, on ne connaissait pas. L'image caricaturale de l'autisme en tête. Et pourtant elle est bien autiste.

Donc oui, le HPI, le TSA ne sont pas cause de problèmes en eux-mêmes. Mais le TSA peut colorer fortement les dépressions, les burn-out, et c'est très compliqué pour elle

Dans son parcours, nous sommes confrontés à des soignants qui ne connaissent pas, ce qui entraine des problèmes de sa prise en charge.

Aussi à des psychiatres qui remettent en cause le diagnostic. ce qui est très violent, quand il a été posé par 3 psychiatres en plus.

Et surtout à ce manque de psychiatres en général, et de structure adaptée pour un TSA de son cas, associé à une forte anxiété.

Son généraliste avait demandé à ce qu'elle voit une psychologue car il l'a trouvait dépressive. En bonne maman, j'ai trouvé une psychologue spécialiste des HPI. N'importe quoi, cette femme. Elle n'a vu aucun problème chez ma fille. Elle m'a avoué qu'elle augmentait les scores des tests HPI pour faire plaisir aux parents !! j'ai halluciné.

Deux mois plus tard ma fille était hospitalisée.

Vous citez deux ouvrages. Que j'ai lu, recommandés. Maintenant je sais y trouver un bel effet barnum, et je vois le problème de ces ouvrages.

Mais quand on cherche une réponse, ils semblent être pertinents.

En tout cas vous n'imaginez pas les échanges sur les RS entre parents démunis, adultes perdus, qui croient trouver des réponses avec le HPI, le HPE, le TSA et autres.

A mon sens, ces notions apportent une réponse, mais pas de solutions.

Les gens sont de bonne foi, et surtout croisent des soignants souvent peu au courant, que ce soient des psychologues, des psychiatres (sans parler des thérapeutes...). Il y a décalage entre ce que disent certains patients très au point, la méconnaissance des soignants, la puissance encore très prégnante de la psychanalyse en France.

Que faire ? :

- rappel des données scientifiques, comme vous le faites tous les deux. Et non, le HPE ça n'existe pas ! le HPI ne rend pas malade ...

- formation des soignants : en tout cas pour identifier les formes du TSA, les chevauchements avec d'autres diagnostics

- et je crois à l'écoute des patients experts aussi

merci à vous deux

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Avatar de Emmanuelle MIGNATON

Merci qu'il y a DES dépressions et qu'elles n'ont pas forcément une cause interne (pour faire manger ces recapteurs de la sérotonine, sous prétexte que le cerveau est en déficit...) .

Je n'entends pas ça très souvent...

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