5 Commentaires
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Avatar de PAUQUET

Excellent 👌 merci beaucoup 😊 ça éclaire ma petite lanterne enfouie depuis trop longtemps….!!

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Avatar de Pierre H. Vincke

Je pense qu'il y a forcement un narratif : soit pour intégrer les informations dans un cadre global, soit pour modifier le cadre global (coucou Piaget).

L'explication médicale est en partie une narration, toute objective qu'elle se prétend. Pour le patient, ça n'est pas forcément le cas.

Toute la question est de savoir comment on vient négocier une histoire qui n'est pas délétère pour le patient. Comment on co-construit. Et sans être au fait des techniques d'influence, ça me semble illusoire. Sans sens de la lecture sociale également.

Pour reprendre l'exemple de la narration proposée par le praticien et acceptée par le patient, ce n'est pas parce que le patient acquiesce qu'il adhère. Qui n'a jamais dit oui pour qu'on lui foute la paix ?

Il faut plutôt se demander comment on crée de l'engagement et comment on l'évalue.

Bref, je vais pas deviser 50 ans pour insuffisamment étayer une thèse qui a mérité des dizaines de bouquins et qui en mériterait encore quelques dizaines : on ne peut pas échapper à la narration donc autant se tourner vers la moins délétère. Toute la question est : comment on fait ?

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Avatar de elisa

Si le constat du réel est délétère, la personne est t´elle capable de l´affronter? Pas sûr. Elle va reecrire l´histoire en la rendant acceptable pour elle. De toute façon elle n´ira pas sur le chemin qu´elle ne veut pas emprunter. Comme vous dites, elle dira oui oui mais pensera non. En vérité IRL on y va au feeling quand on parle avec quelqu'un et on évalue subjectivement s´il a l'air d'écouter d´entendre comprendre et si cela débloque ou pas chez lui des points de réflexion ou d'autres comportements. Dans mon job j'ai constaté que de toute façon y a ceux qui ont une mobilité mentale et sont OK pour envisager de nouvelles pistes, et les autres qui n´ont pas envie de bouger sur leur façon de voir ou faire. Avec l´expérience je vois la différence. Mais il n´y a rien de factuel ça reste intuitif. Je crois qu´on croit avoir un impact sur les gens parce que professionnellement on veut y croire. En réalité les gens évoluent ou pas quand ils l'ont décidé et à ce moment là s´emparent des outils ou réflexion qu´on leur amène. Je ne crois pas qu´on puisse provoquer le déclic du changement car ce moteur la est en eux uniquement. Ils changent quand la situation devient trop inconfortable pour eux selon leurs critères propres.

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Avatar de Pierre H. Vincke

J'évite d'y aller au feeling tant que je peux, je préfère demander au patient 😋

Mais c'est le cadre posé qui permet de favoriser leur expression sincère.

Après, quand ça coince, il reste beaucoup de choses à observer pour objectiver la qualité de la relation. Le feeling est du dernier recours, à mon sens.

Ça n'empêche que notre rôle est moindre mais il me semble important de mettre toutes les chances du côté du patient pour qu'il puisse avoir un choix éclairé.

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Avatar de elisa

Attribuer un sens reste subjectif, autant de la part du patient que du praticien. Techniquement je dirais qu´il y a juste une histoire logique qui tient compte de où on vient, nos ressources, et il n´y a qu´un seul résultat possible puisque notre vie est comme ça et pas autrement. Analyser objectivement toutes les raisons qui ont menées a ce résultat précisément. Dans le meilleur des cas la personne pourra encore changer sa trajectoire de vie....ou pas. Entre le sens qu´on veut y donner et la vraie réalité des faits....y´à souvent des ravins. Après accéder à la réalité des faits sachant que la mémoire oublie, transforme et qu´en plus il peut manquer des pièces du puzzle....

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