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Avatar de Pierre Oswald

je copie ici une réponse que j’ai écrite par ailleurs.

Tu noteras que je n’écris nulle part qu’il n’y a pas plus de violences chez les patients schizophrènes.

Car oui, concrètement il y en a plus.

Ces papiers sont peu attaquables et je les utilise dans mes cours.

Mon point de vue est

que le lien est au mieux indirect

Ok tu vas me dire que tu t’en fous. Que tu es médecin et peu importe que le mec qui te menace le couteau entre les dents, a des problèmes avec sa mère, vient de s’enfiler 5 rails de coke ou des voix qui lui disent de te planter ce couteau.

Tu revendiques le pragmatisme. Ok…

Moi aussi.

Je me fiche de la causalité et des tripatouillages statistiques, de l’œuf, de la poule…

Tu fais quoi pour prévenir la récidive ?

Tu traites sa schizophrénie ?

Bah non, tous les modèles de psychiatrie médico-légale démontrent que ça sert à rien…

Ce qui sert c’est de travailler sur les facteurs de risque: attitudes procriminelles, gestion de problèmes, stabilité communautaire etc. (cf Andrews & Bonta).

Un exemple: un schizo avec toxicomanie sort de prison. Libération a l’essai. Dans le secteur classique, on va essayer de gérer sa schizophrénie et espérer qu’il comprenne que la drogue, c’est mal.

En médico-légal, bah, la schizophrénie sera secondaire et, même si le gars a envie de continuer de prendre des toxiques, on va prioritairement avec l’aval du juge démarrer un programme de soins axé sur la prévention de la rechute toxico.

Parce que ça c’est un facteur essentiel de récidive.

Même si pour lui, ce n’est pas une priorité. Et des modèles existent. C’est mon boulot d’enseigner ces trucs à la fac.

Et je sais tu me diras qu’agir sur la schizophrénie agira sur la consommation de toxiques: cercle vertueux etc. Bah non ça suffit pas malheureusement. Faut agir sur le facteur central, pas sur les facteurs périphériques.

et ici nous serons d’accord: ce genre d’événements a des effets directs sur les sorties et décisions légales des patients qui, par malheur, ont ce diagnostic.

Et puis quand les psychiatres comprendront-ils la différence, qu’on apprend dans le médico-légal, entre agressivité, dangerosité, imprévisibilité etc.

Et aujourd’hui, aucun psychiatre n’est formé à l’évaluation correcte de la dangerosité.

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Avatar de Adrien Aceldy

Je maintiens que la question est conne ^^ un trouble mental c’est presque indéfinissable et la prévalence totale des « troubles mentaux » dans la population est (à mon avis) impossible à connaître … je serai pas étonné qu’en prenant l’intégralité des critères des différents troubles du DSM et en faisant passer des entretiens à l’ensemble de la population, on trouve une prévalence de 100%

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