Dans l'article, il est fait référence à la clonidine pour le traitement du tdah.Pourquoi est-elle peu connue et utilisée en France? En quoi l'efficacité et la tolérance sont-elles meilleures en LP? Comment expliquer sa non-disponibilité sous cette forme dans notre pays?
J’ai été diagnostiqué·e TDAH il y a quelques mois et j’ai commencé un traitement par méthylphénidate (Ritaline). Depuis, j’ai constaté une nette augmentation de mon irritabilité, avec parfois des réactions excessives face à mes enfants ou dans des situations de stress. Mon psychiatre m’a proposé d’ajouter de la sertraline en parallèle, ce que je suis en train de considérer.
Mais à la lecture de vos articles, je me demande :
aurait-il fallu envisager un trouble bipolaire de type 2 ou un profil mixte avant d’associer un stimulant et un ISRS ?
La question du terrain thymique n’a pas été abordée explicitement, et je m’interroge aujourd’hui sur la pertinence de commencer par un thymorégulateur.
On doit toujours envisager un trouble maniaco-dépressif avant de mettre de la ritaline, avant de mettre un IRS, et a fortiori avant de mettre un IRS pour gérer une irritabilité induite par un stimulant
Ce post est intéressant mais frustrant car peu utile pour un psychiatre français exerçant en libéral et confronté tous les jours à cette problématique.
On peut effectivement apporter des informations rassurantes sur les effets du lithium sur les symptômes du TDAH, ce qui permet de temporiser les demandes insistantes de methylphenidate chez les patients maniaco-dépressifs.
Il est aussi utile de s’appuyer sur les recommandations sur la nécessité de stabiliser l’humeur en cas de trouble bipolaire avec un TDAH authentique.
Mais la stabilisation de l’humeur n’implique pas forcément la récupération des fonctions cognitives. On peut avoir une conversation fluide avec le patient, tout en constatant des interruptions plus longues pour les réponses nécessitant une réflexion. En posant des questions de différenciation conceptuelles par exemple, on s’aperçoit que les patients ont besoin de plus de temps pour trouver la solution, qui est généralement correcte. La question est donc de trouver la bonne temporalité pour chaque patient « bipolaire ayant présenté des symptômes TDAH avec des retentissements dans différents environnements avant l’âge de 12 ans ».
Serait-il possible d'avoir des informations sur les ruptures de stocks de "Quetiapine ".
Comment est-ce possible ? Est-ce que les urgences psychiatriques sont préparés à voir dans les prochains jours des centaines de patients voir milliers débarquer dans un état d'extrême gravité ?
Il faut recommencer de nouveaux traitements alors que celui ci en mono ou bitherapie fonctionnait bien malgré des syndromes extrapyrimidaux et métaboliques?
Je souhaiterais bien que vous puissiez écrire à ce sujet.
Side-commentaire : quasiment tous les agents chimiques utilisés dans le traitement du cancer sont pro-cancer sinon carrément cancérigènes (mutagènes ou non). Y compris les inhibiteurs d'histone deacetylases (HDACi) ... classe dont fait partie le Valproate/Depakote ...évidemment on ne parle pas de la même gamme de dose.
Dans l'article, il est fait référence à la clonidine pour le traitement du tdah.Pourquoi est-elle peu connue et utilisée en France? En quoi l'efficacité et la tolérance sont-elles meilleures en LP? Comment expliquer sa non-disponibilité sous cette forme dans notre pays?
moins de problème de sédation en LP
la France n'a pas accès à plusieurs dizaines de psychotropes
on est juste à la ramasse, c'est comme ça
Bonjour,
J’ai été diagnostiqué·e TDAH il y a quelques mois et j’ai commencé un traitement par méthylphénidate (Ritaline). Depuis, j’ai constaté une nette augmentation de mon irritabilité, avec parfois des réactions excessives face à mes enfants ou dans des situations de stress. Mon psychiatre m’a proposé d’ajouter de la sertraline en parallèle, ce que je suis en train de considérer.
Mais à la lecture de vos articles, je me demande :
aurait-il fallu envisager un trouble bipolaire de type 2 ou un profil mixte avant d’associer un stimulant et un ISRS ?
La question du terrain thymique n’a pas été abordée explicitement, et je m’interroge aujourd’hui sur la pertinence de commencer par un thymorégulateur.
Merci pour vos éclairages toujours très clairs.
Bonjour,
On doit toujours envisager un trouble maniaco-dépressif avant de mettre de la ritaline, avant de mettre un IRS, et a fortiori avant de mettre un IRS pour gérer une irritabilité induite par un stimulant
Bonjour, merci pour la réponse. C’est bien ce qu’il me semblait. Reste à trouver un (autre) psychiatre dispo qui veuille bien m’écouter …
Une fois mon humeur stabilisée je dois passer des tests neuropsys d’après ma psy … lire ceci est déprimant
Ce post est intéressant mais frustrant car peu utile pour un psychiatre français exerçant en libéral et confronté tous les jours à cette problématique.
On peut effectivement apporter des informations rassurantes sur les effets du lithium sur les symptômes du TDAH, ce qui permet de temporiser les demandes insistantes de methylphenidate chez les patients maniaco-dépressifs.
Il est aussi utile de s’appuyer sur les recommandations sur la nécessité de stabiliser l’humeur en cas de trouble bipolaire avec un TDAH authentique.
Mais la stabilisation de l’humeur n’implique pas forcément la récupération des fonctions cognitives. On peut avoir une conversation fluide avec le patient, tout en constatant des interruptions plus longues pour les réponses nécessitant une réflexion. En posant des questions de différenciation conceptuelles par exemple, on s’aperçoit que les patients ont besoin de plus de temps pour trouver la solution, qui est généralement correcte. La question est donc de trouver la bonne temporalité pour chaque patient « bipolaire ayant présenté des symptômes TDAH avec des retentissements dans différents environnements avant l’âge de 12 ans ».
c'est le privilège de la France, niveau pharmaco c'est la misère
Post très intéressant !
Je rebondis sur un autre sujet.
Serait-il possible d'avoir des informations sur les ruptures de stocks de "Quetiapine ".
Comment est-ce possible ? Est-ce que les urgences psychiatriques sont préparés à voir dans les prochains jours des centaines de patients voir milliers débarquer dans un état d'extrême gravité ?
Il faut recommencer de nouveaux traitements alors que celui ci en mono ou bitherapie fonctionnait bien malgré des syndromes extrapyrimidaux et métaboliques?
Je souhaiterais bien que vous puissiez écrire à ce sujet.
Je vous remercie beaucoup.
j'ai fait un post déjà sur le sujet !
Side-commentaire : quasiment tous les agents chimiques utilisés dans le traitement du cancer sont pro-cancer sinon carrément cancérigènes (mutagènes ou non). Y compris les inhibiteurs d'histone deacetylases (HDACi) ... classe dont fait partie le Valproate/Depakote ...évidemment on ne parle pas de la même gamme de dose.